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Dossier corrigé

Existe-t-il une taille optimale de l’entreprise ?

La dynamique du capitalisme montre la coexistence d’entreprises de grande taille qui ont du,  par des phénomènes de croissance interne ou externe, s’accroitre pour poursuive leurs activités et de petites entreprises dynamiques, innovantes, et également nécessaires au système économique.

C’est Schumpeter qui a promu les entreprises de grande taille en montrant qu’elles disposent d’une assise financière plus solid,e leur permettant de trouver plus facilement les ressources financières nécessaires aux investissements en recherche et développement. Les entreprises de grande taille parviennent à réaliser des économies d’échelle et acquièrent un pouvoir de marché qui leur permet d’être moins dépendantes de l’environnement. Leur taille importante permet la mise en place d’une division du travail, source de gains de productivité. Néanmoins les entreprises de grande taille souffrent également de quelques faiblesses: les effets négatifs de la bureaucratisation, le manque de réactivité et de flexibilité et les difficultés de gouvernance. Marx, soulignait également que l’augmentation de la taille des entreprises, phénomène inéluctable dans le système capitaliste selon lui, conduit à la baisse tendancielle du taux de profit et donc à la destruction du capitalisme.

En ce qui concerne les entreprises de petite taille, c’est Schumacher qui a su les réhabiliter  « small is beautiful » : Les entreprises de petite taille sont réputées plus flexibles et réactives, permettant ainsi de mieux s’adapter aux évolutions de la demande. Néanmoins elles présentent également un certain nombre de faiblesses : elles ont moins de ressources financières et donc moins de capacités à investir en recherche-développement, elle sont plus vulnérables face à la conjoncture et plus dépendantes de clients ou de fournisseurs.

Grandes et petites entreprises présentent donc des avantages et des faiblesses variés, on peut dès lors se demander si une taille optimale pourrait être précisée. La taille de l’entreprise peut se mesurer de différentes manières. Depuis 2008, la loi précise les différents types d’entreprise qui peuvent être distingués en fonction de plusieurs critères : effectif, chiffre d’affaires et bilan. Ainsi, on distingue :

  • une entreprise dont l'effectif est inférieur à 10 personnes et dont le chiffre d'affaires ou le total du bilan annuel n'excède pas 2 millions d'euros ;
  • une entreprise dont l’effectif est inférieur à 250 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel n'excède pas 50 millions d'euros ou dont le total de bilan n'excède pas 43 millions d'euros ;
  • une , entreprise de taille intermédiaire qui n'appartient pas à la catégorie des PME, dont l’effectif est inférieur à 5000 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas 1 500 millions d'euros ou dont le total de bilan n'excède pas 2 000 millions d'euros ;
  • une entreprise qui ne peut pas être classée dans les catégories précédentes.

On peut se demander s’il existe une taille optimale à atteindre pour les entreprises, c’est à-dire s’il existe une taille qui permettrait à l’entreprise d’accroitre ses performances ?

Pour répondre à cette question, nous nous intéresserons tout d’abord aux critères qui permettent d’établir une « taille optimale », puis nous verrons que ces critères sont soumis à des contraintes stratégiques et environnementales, enfin, nous aborderons les relations interentreprises afin de montrer que les frontières de l’entreprise sont plus floues et que des entreprises de toute taille peuvent cohabiter et être performantes.

La théorie économique permet de préciser les critères qui permettent de définir la taille optimale de l’entreprise. La théorie des coûts de transactions permet tout d’abord de préciser les coûts à prendre en compte, ensuite la question du coût moyen de court terme et de long terme permet de préciser le critère de la taille optimale.

            En premier lieu, ce sont les travaux de Ronald Coase, élaborés dès 1937, qui permettent de comprendre l’existence des entreprises et par la même leur taille. En effet les travaux de R. Coase montrent dès 1937 que l’entreprise représente une alternative au marché.  Le recours au marché repose sur un système de prix et la signature de contrats commerciaux qui génèrent des coûts de transaction. L’entreprise propose en revanche une coordination fondée sur la hiérarchie et l’autorité et repose sur la signature de contrats de travail. L’entreprise permet d’éliminer les coûts de transaction, néanmoins R. Coase souligne qu’avec l’augmentation de la taille de l’entreprise, des coûts de coordination croissants apparaissent. R. Coase explique donc ainsi à la fois les avantages de l’augmentation de la taille de l’entreprise (réduction des coûts de transactions liés au marché) et les limites de ce processus (croissance des coûts de coordination avec l’augmentation de la taille de la firme).

Les travaux de R. Coase sont repris et approfondis par O. Willimason  à partir des années 70. O. Williamson va ainsi préciser l’origine des coûts : les coûts de transactions proviennent des contrats menés sur le marché, ils dépendent de la spécificité des actifs engagés, de l’incertitude des transactions ainsi que de leur fréquence. Les coûts de production sont liées à l’activité de l’entreprise elle même, ses économies d’échelle potentiels, son savoir-faire….

Pour mener à bien leurs objectifs,les entreprises disposent de trois possibilités : « faire-faire » en achetant le produit sur le marché, « faire avec » en menant des activités collaboratives avec une autre organisation ou « faire », éventuellement en augmentant la taille de l’entreprise. Le choix final est lié à la spécificité des actifs engagés et au degré d’incertitude  des transactions.

La taille optimale de l’entreprise semble ainsi pouvoir varier d’une entreprise à l’autre.

            Nous devons nous pencher sur l’évolution des coûts de production pour mieux définir cette taille optimale. La taille critique est celle qui permet d’obtenir des économies d’échelle,  c’est à dire de diminuer le coût unitaire de production grâce à une augmentation des quantités produites.

A court terme, le facteur capital est fixe, donc une entreprise qui souhaite augmenter ses quantités produites est contrainte d’augmenter sa quantité de facteur travail, mais elle se heurte assez rapidement à la loi des rendements marginaux décroissants. L’entreprise est donc incitée à augmenter sa quantité de capital, c’est-à-dire à changer de taille, cela lui permet d’atteindre une courbe de coût plus avantageuse, comme le montre le graphique suivant :

La courbe CM1 correspond au coût moyen de court terme sans modification de la taille de l’entreprise. CM2 correspond à la courbe de coût qu’une entreprise pourrait atteindre en changeant de taille.

A court terme, pour augmenter sa production de Q1 à Q2 sans modifier sa taille, l’entreprise voit son coût moyen s’élever parce que la productivité marginale du travail décroit avec l’augmentation des quantités produites (loi des rendements marginaux décroissants)

L’entreprise aurait intérêt à produire Q2 en se situant sur la courbe CM2 plutôt que sur CM1 : le coût unitaire de production serait beaucoup plus faible.

L’augmentation de la taille permet donc à l’entreprise qui a besoin d’augmenter ses quantités produites de réduire ses coûts unitaires.

Néanmoins, il faut noter que si les anticipations de l’entreprise s’avèrent erronées et que celle-ci doit finalement produire une quantité Q1, ses coûts de production seront alors plus élevés sur CM2 que sur CM1. En effet lorsque le changement de taille est effectué, l’entrepreneur ne peut plus modifier rapidement la taille de l’entreprise. Le changement de taille n’apparait donc rationnel que si le niveau de production est, de manière durable, supérieur ou égal à Q*. Pour déterminer la taille optimale, l’entrepreneur doit donc anticiper parfaitement son niveau de production afin de se situer sur la courbe de coût moyen la plus faible

La courbe de coût moyen de long terme est la courbe enveloppe des courbes de coût moyen de court terme, elle permet de distinguer trois « phases » :

Phase 1 : Au cours de cette phase le coût moyen de long terme décroit avec la hausse des quantités produites : les rendements d’échelle sont donc croissants, l’entreprise réalise des économies d’échelle.

Au cours de la phase 2 le coût moyen de long terme est constant, l’entreprise ne réalise aucune économie d’échelle, en revanche au point EME qui correspond à l’échelle minimum efficace, l’entreprise atteint le coût moyen minimum de longue période.

D’un point de vue théorique cette zone où le coût moyen de long terme est  constant est une zone d’efficacité : le coût unitaire ne varie pratiquement pas lorsque la taille change. Elle permet donc de cerner la taille préférable à toutes les autres. Si l’étendue de cette zone est difficile à repérer, il est primordial, en revanche, pour l’entreprise de cerner le point EME.

Au cours de la phase 3, le coût moyen de long terme croit à nouveau, les rendements d’échelle sont donc décroissants, l’entreprise subit des déséconomies d’échelle. L’entreprise doit donc éviter de se trouver dans cette zone. Cette hausse du coûts moyen de long terme s’explique par les difficultés liées à la grande taille : lourdeurs administratives, difficulté de transmission de l’information…

A chaque volume de production correspond en fait une taille optimale. L’entreprise doit donc savoir anticiper ses ventes afin d’optimiser sa taille en fonction de ses besoins. Au cours de l’évolution du capitalisme, le progrès technique s’est traduit par le développement d’activités nécessitant des coûts fixes élevés, se traduisant par une hausse de la taille des entreprises. Néanmoins, cette taille optimale diffère en fonction d’un certain nombre de variables qu’il va  falloir désormais considérer.

Cette taille optimale identifiée à partir de l’évolution du coût moyen de long terme diffère effectivement selon un certain nombre de variables et dans ce cadre, la stratégie de l’entreprise apparaît déterminante, mais celle-ci est parfois contrainte par la politique de la concurrence qui ne définit pas les critères d’optimalité de la même façon.

Selon le secteur d’activité, la taille de l’entreprise va donc être plus ou moins importante.

L’Insee nous permet de préciser que « En 2011, 3,14 millions d’entreprises marchandes non agricoles sont implantées en France : 243 grandes entreprises qui emploient à elles seules 30 % des salariés, 5 000 entreprises de taille intermédiaire (ETI), 138 000 petites et moyennes entreprises (PME) hors microentreprises, et 3 millions de microentreprises. Le secteur finance-assurance est le plus concentré. L’industrie et l’information-communication sont organisées autour de grandes entreprises et d’ETI. Les PME, y compris microentreprises, emploient la majorité des salariés des services aux particuliers. » En effet, dans l’industrie où les coûts fixes sont plus importants, les entreprises sont en moyenne de plus grande taille que dans les services. On peut souligner également le cas particulier des industries de réseaux (voies, ferrés, gaz, électricité…) induisant des coûts fixes particulièrement élevés,  les coûts moyens sont alors continument décroissants, ce sont des situations de monopole naturel. Dans ce cas particulier une entreprise de grande taille est plus optimale que deux entreprises de taille moyenne.

Au delà du secteur d’activité, le type de production et l’organisation de l’entreprise vont également jouer un rôle sur la taille optimale de l’entreprise : s’il s’agit de vendre des produits standardisés pour un vaste marché, les entreprises de grande taille seront beaucoup plus performantes, elles pourront ainsi bénéficier d’économies d’échelle et d’une division du travail particulièrement efficace dans ce cadre là. On peut penser aux industries automobiles et en particulier à Ford qui proposait un modèle unique d’automobile. Cela correspond à ce que Alfred Chandler dénomme les firmes U (firmes unitaires) qui correspondent à des entreprises de grande taille caractérisées par une forme hiérarchique centralisée et une séparation étanche des fonctions bien définies. En revanche, s’il s’agit de produire des biens différents et adaptés, les petites structures peuvent s’avérer plus réactives. Les grandes entreprises ne sont pas exclues dans ce cas là, mais leur mode d’organisation doit s’adapter : c’est le passage des formes U aux formes M décrit par Chandler. Dans la forme M, le  système fonctionnel est décentralisé : l’entreprise est organisée en divisions qui  peuvent correspondre à des activités de production ou à des zones géographiques. La direction de l’entreprise assure la coordination entre les divisions, elle planifie l'ensemble et prend les décisions stratégiques. Cette forme M permettrait de mieux s’adapter aux évolutions de la demande tout en réduisant les coûts d’organisation.

Le choix de la taille de l’entreprise dépend également de la structure de marché existante. Les marchés en situation de monopole et d’oligopole se caractérisent dans certains secteurs par des entreprises de grande taille. Cela constitue une barrière à l’entrée importante pour les entreprises souhaitant s’insérer sur le marché. Ces entreprises entrantes, sont donc contraintes d’atteindre une taille critique suffisante pour pouvoir se faire une place. C’est ainsi que Airbus est né de la détermination politique des Européens qui souhaitaient mettre sur pied un concurrent à Boeing, qui dominait, à l’époque, le secteur de l’aéronautique. La dynamique interne d’un marché contraint finalement l’ensemble des entreprises concurrentes. Si l’une des entreprises en place mène une stratégie pertinente de croissance, les concurrents vont être amenés à suivre ce processus pour conserver des parts de marché.

La taille du marché retenu par l’entreprise est également déterminante dans le choix de la taille de l’entreprise. Les entreprises qui choisissent de produire pour un marché local et de taille restreinte vont, selon le type de production, être de plus petite taille que les entreprises qui visent un marché mondial. Certaines PME parviennent effectivement à s’insérer dans le marché mondial, mais il est plus fréquent de voir des entreprises de grande taille. La mondialisation s’est traduite  par une augmentation de la taille des entreprises.

Un certain nombre de variables va donc contraindre peu à peu la taille optimale de l’entreprise, mais au delà de ces contraintes, la stratégie de l’entreprise apparaît également déterminante. On peut opérer une distinction entre les entreprises qui souhaitent opter pour  une stratégie de compétitivité par les prix, et qui ont donc intérêt à obtenir une grande taille afin de réaliser des économies d’échelle, et d’autre part, les entreprises qui optent pour des stratégies de compétitivité hors prix et dont la taille pourra être plus variable. L’entreprise peut également opter pour une stratégie de focalisation qui consiste à choisir une niche ou à occuper un créneau non exploité. Cette stratégie peut être compatible avec une taille d’entreprise plus modeste.

Les politiques de la concurrence jouent également un rôle sur la taille de l’entreprise. Elles visent à contrôler les abus de position dominante, les ententes et les opérations de fusion acquisition, ainsi que les aides de l’Etat. L’Etat cherche, par le biais des politiques de la concurrence, à promouvoir  la pérennité du processus concurrentiel, et à protéger l’intérêt des consommateurs. La recherche de la grande taille peut donc être freinée par ces politiques, même si toutes les grandes entreprises n’abusent pas de leur position dominante, leur grande taille les rend souvent suspectes.

Des avancées théoriques ont néanmoins permis de relativiser ce point de vue. Williamson, en particulier a montré que les opérations de croissance externe nées de la fusion entre deux entreprises pouvaient faire apparaître des avantages en termes de coûts, qui pouvaient  contrebalancer l’effet négatif du pouvoir de marché acquis par la fusion des deux entreprises. Baumol Panzar et Willig ont également montré, grâce à la théorie des marchés contestables, que la taille et le nombre d’entreprises présentes sur le marché importent peu pour définir l’intensité concurrentielle d’un marché, il suffit d’éliminer les barrières à l’entrée et à la sortie du marché

Un certain nombre de variables pèse donc dans le choix de la taille optimale et celle-ci semble finalement propre à chaque entreprise en fonction de sa production, son secteur d’activité, son marché, ses concurrents, sa stratégie…Au final il nous reste à observer comment des entreprises de tailles diverses parviennent aujourd’hui à trouver leur place de façon optimale dans le système capitaliste. Le développement des entreprises-réseaux et les relations de partenariat permettent de mettre en relation des entreprises de taille diverses.

Certaines pratiques, sans être nouvelles, prennent, depuis les années 1970, une ampleur importante, elles touchent en effet toutes les organisations tous les secteurs d’activité, toutes les régions du monde.

Le développement de l’entreprise-réseau s’explique par la mondialisation et par le développement de l’externalisation. Les grandes entreprises se recentrent sur leur cœur de métier. Cette spécialisation accrue leur permet d’accroitre leurs compétences, de mieux maitriser les coûts et de gagner en flexibilité puisque le risque est transféré aux sous-traitants.

Les grandes entreprises ont cherché à externaliser une partie croissantes d’activités annexes à leur cœur de métier : nettoyage, sécurité, administration…Par ailleurs les entreprises ont également sous-traité des activités qui exigeaient un savoir-faire spécialisé.

Cette externalisation croissante a donné lieu au développement des nouvelles relations inter-entreprises. Les entreprises de tailles variables coopèrent pour élaborer le produit fini. Ainsi, dans ce cadre, des entreprises parviennent à conserver une taille modeste, en nouant des relations de partenariat avec de multiples sous-traitants spécialisés. De la  même façon, de très grandes entreprises confient parfois des parties de la production à des sous-traitants.

Dans ce type de relation, les entreprises de toutes les tailles parviennent à trouver leur place. Il n’existe donc pas de taille optimale en général, mais une taille optimale propre à chaque activité et à chaque marché, à chaque spécialisation.

Ce type d’organisation n’est pas non plus sans risque : si l’entreprise pivot connaît des fragilités, c’est l’ensemble des partenaires qui se trouvent fragilisés, c’est ce que l’on nomme le risque de surencastrement. Les sous-traitants les plus dépendants sont les plus menacés.

Airbus constitue une bonne illustration de l’entreprise réseau. L’entreprise s’est recentrée sur con cœur de métier d’avionneur à la fin des années 1980 en ayant recours à des sous-traitants pour le reste  de ses activités. Le nombre de sous-traitants travaillant pour Airbus est extrêmement important. On peut parler d’un système pyramidal, puisqu’il existe des entreprises pivots de second rang voire de troisième rang. Dans cette organisation, des entreprises de toute taille collaborent.

Les entreprises de petite taille peuvent également se rapprocher pour pallier les inconvénients liés à leur taille : c’est le cas des franchises qui permettent aux franchisés de bénéficier des effets de marque et de la clientèle du franchiseur, tout en obtenant une certaine autonomie dans la gestion de l’entreprise. La franchise correspond à une relation contractuelle établie entre deux entreprises indépendantes : le franchiseur et le franchisé. Le franchiseur définit les grandes lignes de fonctionnement des entreprises, valide la localisation des points de vente et assure la gouvernance du réseau.

Ces rapprochements entre entreprises peuvent également conduire à des prises de participation, on parle de co-entreprises ou de joint-ventures. Il s’agit d’entreprises détenues et contrôlées conjointement par plusieurs partenaires. Elles permettent de mener plusieurs activités comme de la recherche-développement, de la production du marketing…en mutualisant les compétences et en partageant les coûts et les risques. Ce type de relation permet également d’avoir une surveillance mutuelle de l’activité, ce qui permet de réduire les comportements opportunistes. Mais ces relations sont aujourd’hui moins fréquentes que les relations de partenariat car les dissensions entre les collaborateurs font échouer de nombreux projets.

Les relations de partenariat permettent aux entreprises de  mettre en œuvre de l’innovation ouverte pour reprendre les termes de Henry Chesbrough. Cela consiste à mettre en œuvre un processus d’innovation de manière collaborative. Cette collaboration peut concerner la phase de recherche, de production ou de mise sur le marché. Cette collaboration permet de partager les coûts, les compétences et les risques nécessaires au développement des innovations, et de surmonter ainsi ces difficultés. Selon les acteurs participant au projet, on parle de clusters, de grappes d’entreprises, de districts industriels ou de pôles d’innovation. Ces collaborations permettent de développer des effets de synergie. Des entreprises de taille diverses peuvent participer et bénéficier des externalités positives générées par la mutualisation de certaines pratiques.

 

Conclusion

D’une part, les forces et les faiblesses varient en fonction de la taille et d’autre part la mise en évidence d’une taille optimale est à relier au type de production, au secteur d’activité et à la structure de marché dans laquelle l’entreprise évolue. La recherche de l’échelle minimum efficace est propre à chaque entreprise. Il semble aujourd’hui, que des entreprises de toute taille peuvent cohabiter, chacune pouvant se spécialiser dans un domaine d’activité et coopérer avec ses partenaires. L’organisation interne de l’entreprise et les relations externes qu’elle noue avec d’autres entreprises semblent finalement aussi importantes que la taille de l’entreprise pour lui permettre d’accroitre ses performances.

« Big is beautiful », mais « Small is beautiful » également. Il s’agit surtout pour l’entreprise d’avoir une stratégie cohérente et d’avoir une organisation interne qui lui permette d’atteindre ses objectifs. La question de la gouvernance optimale peut alors se poser.

 

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Étude de l’institut de l’entreprise

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