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Mécanismes et concepts

Concentration, statut juridique et gouvernance d’entreprise

Ces trois notions sont liées. En effet la concentration des entreprises correspond à une augmentation de la taille des entreprises, cela implique souvent une augmentation des investissement réalisés par l’entreprise et de ce fait une mobilisation plus importante de capitaux. L’épargne individuelle du fondateur de l’entreprise et celle de quelques proches ne peut plus suffire pour assurer le financement. Il faut donc trouver d’autres sources de capitaux. C’est pourquoi l’évolution du statut juridique de l’entreprise permet d’accroître le nombre de propriétaires et facilite le financement. Il y a donc souvent une corrélation entre la taille de l’entreprise et le statut juridique de celle-ci. Les entreprises individuelles sont en moyenne des entreprises de plus petite taille que les sociétés anonymes. Mais cette évolution du statut juridique lié l’augmentation de la taille des entreprises conduit à une séparation entre la direction de l’entreprise et les propriétaires. Cette distinction fait émerger une relation d’agence  où l’actionnaire joue le rôle de principal et le dirigeant celui d’agent. Cela amène alors les propriétaires de l’entreprise à mettre en place des mesures incitatives visant à guider les comportements des dirigeants dans le sens désiré.

Coûts de transaction et formes organisationnelles.

Les coûts de transactions présentent la firme comme une solution alternative au marché dès lors que les couts de transaction liés au marché deviennent trop importants. Les coûts de transaction permettent donc de comprendre l’existence des firmes.

Mais la théorie des coûts de transaction permet également de comprendre les stratégies d’intégration des firmes : L’approche traditionnelle justifie l’intégration verticale par des arguments techniques (transport, localisation géographique par exemple). La théorie des coûts de transaction justifie l’intégration par une plus grande efficacité organisationnelle.

Williamson s’est particulièrement intéressé à cette question de l’intégration verticale qu’il justifie par la présence d’actifs spécifiques et un contexte d’incertitude élevée. En effet, dans ce cas là l’intégration verticale permet d’éviter les risques de rationnement, la mauvaise adéquation entre l’offre et la demande et l’absence de réponse du marché.

Bureaucratie et rationalisation

Pour weber, la modernité se définit par une rationalisation des activités sociales qui se traduit par l’importance croissante de la rationalité en finalité comme déterminant de l’activité sociale. L’individu rationnel s’intéresse aux résultats de son action et aux moyens mis en œuvre pour les atteindre. Dans le domaine du droit, l’idéal type d’organisation rationnelle en finalité est la bureaucratie. La bureaucratisation des sociétés industrialisées modernes est, pour M. Weber, un phénomène irréversible en raison d’une efficacité technique supérieure aux autres formes d’administration : elle est à la fois plus rapide, plus précise et plus objective, permettant ainsi de résoudre les pbes en évitant les conflits de personne.

Le cercle vicieux bureaucratique

M. Crozier décrit le cercle vicieux bureaucratique à travers plusieurs étapes identifiées par Claudette Lafaye (sociologie des organisations (2014)) :

Les cercles vicieux bureaucratiques se développent dans des organisations dont le fonctionnement est fondé sur des règles impersonnelles
Les règles ne parviennent jamais à tout prévoir ; de surcroit leur nombre engendre des contradictions : il reste donc toujours des zones d’incertitude
Les membres de l’organisation cherchent à contrôler ces zones d’incertitude en vue d’accroitre leur pouvoir au sein de l’organisation.
Lorsqu’ils y parviennent, s’établissent de nouvelles relations qui engendrent des frustrations chez les acteurs qui les subissent
Ceux ci sont alors conduits à faire pression pour que soient édictées de nouvelles règles impersonnelles capables d’encadrer les sources d’incertitude qui ont été repérées.
Les nouvelles règles ainsi produites créent dans leur confrontation avec les règles antérieures, de nouvelles sources d’incertitude dont vont se saisir des acteurs ou des groupes d’acteurs au sein de l’organisation.

Le cercle vicieux peut donc se reproduire sans fin.

 

Étude de l’institut de l’entreprise

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