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Les principales définitions

Politique budgétaire : utilisation du budget pour modifier la conjoncture économique et agir sur les équilibres économiquess. L’Etat peut agir sur les dépenses ou les recettes (et donc sur le solde budgétaire) pour soutenir ou à l’inverse freiner l’économie.

Stabilisateur automatique : mécanisme contra-cyclique qui tend à ramener à l’équilibre une variable qui en est sortie. Le budget est un stabilisateur automatique de l’activité : en cas de ralentissement économique, les recettes fiscales diminue, creusant le déficit budgétaire, ce qui soutient l’activité grâce au mécanisme multiplicateur. Les variations du taux de change constituent également un stabilisateur automatique des déséquilibres de la balance des transactions courantes.

Solde budgétaire : différence entre les recettes et les dépenses de l’Etat. On parle de déficit si les dépenses dépassent les recettes ; d’excédent sinon. Le solde primaire est le solde avant paiement des intérêts des emprunts correspondant à la dette publique. Le solde structurel est le solde budgétaire tendanciel, indépendamment des variations conjoncturelles liées aux fluctuations de l’activité économique (voir le stabilisateur automatique).

Pacte budgétaire européen : son vrai nom est le Traité sur la stabilité, la coordination et la surveillance. Signé en 2012, il s’agit d’un accord passé entre 25 Etats européens (sur 28 en 2014) visant à limiter les déficits budgétaires et le niveau des dettes publiques. Le solde structurel doit être à l’équilibre et le solde conjoncturel maximum de 3% du PIB de chaque Etat. Il complète le Pacte de Stabilité et de Croissance qui avait été signé en 1997.

Politique monétaire : ensemble des outils monétaires visant à agir sur l’activité économique et le niveau général des prix. Comme la politique budgétaire, la politique monétaire peut soutenir l’activité ou au contraire la freiner pour éviter l’inflation. Menée par la banque centrale (la Banque Centrale Européenne dans la zone euro), elle vise à agir sur  la quantité de monnaie en circulation et les taux d’intérêt à court terme. Les principaux  outils de la politique monétaire sont l’action sur les taux d’intérêt (les taux directeurs) auxquels les banques et les agents financiers peuvent se financer sur le marché monétaire (on parle de politique d’open-market) ou auprès de la banque centrale et les réserves obligatoires que ces agents financiers doivent constituer auprès des autorités monétaires.

Politique structurelle : la politique structurelle qualifie l’ensemble des actions de l’Etat visant à agir sur l’économie à long terme, à modifier l’orientation  de la production et l’allocation des ressources. Elle recouvre des champs très divers : politique de l’emploi (qui peut aussi avoir une dimension conjoncturelle), secteur public, politique fiscale, aménagement du territoire…

Politique industrielle : ensemble des moyens d’action par lesquels les pouvoirs publics cherchent à orienter l’activité industrielle et plus largment l’activité économique. Ses principaux outils sont la planification, les entreprises du secteur public mais aussi des outils incitatifs (fiscalité, subventions…).

Bien collectif ou public : les biens publics sont des biens non rivaux (la consommation par un agent n’empêche pas la consommation par d’autres agents) et/ou non exclusifs (l’accès des agents à ce bien ne peut être limité). Si certains biens collectifs sont correctement produits par le marché (le cinéma ou le théâtre par  exemple), dans certains cas ces caractéristiques empêchent que ces biens soient efficacement produits. Un producteur ne pourra faire payer un bien non exclusif et risque donc de ne pas le produire. Un bien non rival peut être source d’externalités positives qui ne sont pas correctement prises en compte par le marché.

Externalité : selon l’économiste Arthur Pigou, c’est l’effet de l’action d’un agent économique sur un autre qui s’exerce en dehors du marché, et donc sans prix. Les externalités peuvent être négatives (pollution) ou positives (innovations). N’ayant pas de prix, le marché ne peut donc intégrer ces externalités, ce qui pousse le marché à trop produire d’externalités négatives (leur coût n’est pas intégré dans le prix) et trop peu d’externalités positives (leurs conséquences positives pour autrui ne sont pas perçues par celui qui en est à l’origine). Arthur Pigou propose d’internaliser les externalités par un système de taxe comme l’écotaxe par exemple qui intègre le coût environnemental dans le prix des biens qui sont à l’origine de la pollution.

Étude de l’institut de l’entreprise

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